Alimenté par son réseau de correspondants, Eurofound a publié, le 26 septembre, une étude sur l’émergence de l’IA en tant que sujet de négociation collective. Le rapport analyse les différents niveaux de dialogue social qui ont abordé le sujet de l’IA : dialogue social interprofessionnel européen sur la digitalisation ; dialogue social sectoriel européen notamment dans les secteurs de la banque et de l’assurance ainsi que le dialogue interprofessionnel au niveau national comme l’accord intersectoriel italien du 15 avril 2024 qui a modifié la convention collective nationale couvrant notamment le commerce et certains services.
Le texte impose aux entreprises de créer deux nouvelles fonctions chargées de gérer et de coordonner l’introduction des outils d’intelligence artificielle dans l’entreprise, de manière constructive et responsable. Le rapport tire aussi des exemples du dialogue social sectoriel au niveau national (comme dans le cadre des CCT des banques et de l’assurance en Belgique) et des accords d’entreprise, notamment celle de la plateforme de nettoyage Hilfr et le syndicat 3F. Par ailleurs, « au niveau des entreprises multinationales, de plus en plus de CE européens développent également des initiatives visant à fournir un cadre pour l’utilisation de l’IA et son impact sur les conditions de travail », souligne Peter Kerckhofs, chercheur senior à Eurofound, pour qui l’IA apparaît comme « un phénomène de plus en plus important dans le dialogue social et un nouveau domaine émergent de la recherche sur les relations sociales. »
