“Pour les cols blancs qui ont des emplois de bureau et qui travaillent principalement depuis leur ordinateur, pour eux, c’est beaucoup plus facile de télétravailler, et de travailler à distance d’où ils veulent”, souligne Franz Ferdinand Eiffe, responsable de recherche, Unité de recherche sur la vie professionnelle à Eurofound.
En effet, le développement de la flexibilité du travail à la suite de la pandémie du Covid-19, notamment avec le recours massif au télétravail, ne semble pas avoir répondu aux besoins des salariés expérimentés les moins qualifiés. En effet, une précédente étude publiée par Eurofound note que le recours aux modalités de travail flexible – qui a généralement augmenté dans les États membres – ne s’accompagne pas d’une hausse correspondante concernant les horaires de travail flexibles. Ce sont surtout les travailleurs dans les emplois les plus hautement qualifiés “qui ont connu la plus forte augmentation du travail à distance”. Ils étaient 25% en 2028 à travailler à distance contre 40% en 2022. En revanche, les données concernant les travailleurs peu qualifiés sont restées stables autour de 2% seulement entre 2018 et 2022.
Le télétravail a été largement utilisé et popularisé pendant et suite à la pandémie avec des “politiques de travail à distance” qui ont été adoptées dans toute l’UE. Le nombre de salariés qui télétravaillent ‘habituellement ou parfois’ est passé “de 14 % en 2019 à 24 % en 2021, suivi d’une légère baisse à 22 % en 2022.” Des variations subsistent entre les différents pays avec des pays gardant une forte propension au télétravail – comme la France, l’Allemagne et le Danemark – et d’autres qui ont connu un rapide déclin après 2021, comme la Bulgarie et la Roumanie. Mais le recours au télétravail dépend du niveau de compétences des travailleurs. Ce sont ceux dans les emplois les plus hautement qualifiés “qui ont connu la plus forte augmentation du travail à distance”. En 2018, ils étaient 25% à travailler à distance contre 40% en 2022. En revanche, les données concernant les travailleurs peu qualifiés sont restées stables autour de 2% seulement entre 2018 et 2022.
Comme pour le télétravail, la flexibilité des horaires de travail est aussi influencée par le niveau de compétences des travailleurs. En 2021 et en 2022, ce sont les travailleurs les plus hautement qualifiés qui ont pu bénéficier de manière importante d’horaires de travail flexibles. Par exemple, en 2022 on estime que 26,1% d’employés hautement qualifiés ont bénéficié d’aménagements flexibles du temps de travail contre seulement 8,6% des employés peu qualifiés.
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